
Vous souhaitez vous spécialiser en chirurgie cutanée dermatologique mais votre parcours professionnel ou vos doutes freinent votre projet ? Cet article décrit les étapes clés pour devenir chirurgien dermatologue, depuis les études médicales jusqu’aux formations complémentaires en chirurgie dermatologique, en passant par l’internat et les DIU spécialisés. Découvrez comment structurer votre parcours pour maîtriser les techniques d’exérèse, de suture et de traitement des lésions cutanées, tout en répondant aux exigences de la spécialisation dermatologie et à la sécurité des soins en chirurgie cutanée.
La chirurgie dermatologique : définition et champ d'expertise
La chirurgie dermatologique consiste à traiter chirurgicalement les affections de la peau, des cheveux et des ongles. Le dermatologue réalise ces actes chirurgicaux après un parcours médical long et une spécialisation en dermatologie. Le chirurgien dermatologue se distingue par sa double compétence en diagnostic cutané et en techniques opératoires.
Le dermatologue effectue l’exérèse des lésions cutanées bénignes comme les kystes ou lipomes. Il intervient également sur les tumeurs malignes telles que les carcinomes. La chirurgie réparatrice corrige des cicatrices ou pertes de substance. Les techniques varient selon la localisation et la complexité des lésions traitées en consultation ou en centre spécialisé.
Type d'intervention | Description technique | Lésions traitées / Indications |
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Exérèse de tumeurs cutanées bénignes | Retrait chirurgical de lésions non cancéreuses sous anesthésie locale | Kystes épidermoïdes (douloureux/surinfectés), lipomes (esthétique), grains de milium, excroissances cutanées, kératosés séborrhéiques |
Exérèse de tumeurs cutanées malignes | Chirurgie oncologique avec marges de sécurité pour tumeurs cancéreuses | Carcinomes basocellulaires, carcinomes spinocellulaires, mélanomes |
Biopsies cutanées | Prélèvement partiel ou complet d'une lésion pour analyse anatomopathologique | Diagnostic de maladies inflammatoires, auto-immunes (bulleuses), carcinologiques, infectieuses |
Traitements des lésions précancéreuses | Exérèse ou traitement local des lésions à risque évolutif | Kératosés actiniques (zones photoexposées) |
Chirurgie des ongles | Techniques spécifiques pour pathologies de l'appareil unguéal | Ongles incarnés, kystes ou tumeurs de l'ongle |
Chirurgie réparatrice | Techniques de reconstruction cutanée après ablation | Cicatrices, pertes de substance post-traumatiques ou post-chirurgicales |
Actes esthétiques | Interventions non remboursées visant l'amélioration de l'apparence | Lésions bénignes gênant sur le plan esthétique |
La chirurgie cutanée joue un rôle important dans la prise en charge des cancers de la peau. Elle permet l’exérèse radicale des tumeurs avec marges de sécurité, limitant ainsi les risques de récidive.
Formation et spécialisation en chirurgie cutanée
Le parcours universitaire en dermatologie
Le parcours pour devenir dermatologue s'étend sur environ 10 ans après le baccalauréat. Il débute par la première année commune aux études de santé (PASS) ou l'admission en licence avec option santé (LAS). Les étudiants doivent ensuite passer les épreuves classantes nationales pour intégrer l'internat en dermatologie-vénéréologie.
- Études de médecine et obtention du diplôme de docteur en médecine
- Passage des ECN pour accéder à la spécialisation en dermatologie et vénéréologie
- Internat de 4 ans incluant formation au diagnostic et initiation aux techniques chirurgicales
- Obtention du DES de dermatologie et accès aux DIU spécialisés en chirurgie cutanée
L'internat en dermatologie-vénéréologie dure 4 ans et se divise en phases progressives. Pendant cette période, les internes acquièrent des compétences en diagnostic, en prise en charge médicale et en techniques chirurgicales de base. La formation inclut des stages en milieu hospitalier et en cabinet privé, avec un encadrement progressif vers l'autonomie.
Les diplômes complémentaires en chirurgie dermatologique
Après l'internat, les dermatologues peuvent approfondir leurs compétences chirurgicales par des formations spécialisées. Les DIU de chirurgie dermatologique sont les formations les plus reconnues, avec des programmes variés selon les universités. L'accès à ces diplômes exige d'être titulaire du DES de dermatologie ou d'une spécialisation équivalente à l'international.
Université | Durée | Contenu | Coût | Localisation |
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Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) | 1 an | Techniques de reconstruction cutanée après exérèse tumorale, greffes, lambeaux, plasties, sutures, chirurgie unguéale | 1 500 € | Paris, Bordeaux, Marseille |
Université de Rouen Normandie | 1 an | Exérèse carcinologique, marges d'exérèse, reconstruction, gestion des complications | 1 500 € | Normandie |
Université de Paris-Saclay | 1 an | Chirurgie dermatologique, cancérologie cutanée, techniques avancées | 1 500 € | Paris |
Les DIU de chirurgie dermatologique durent généralement un an et comprennent environ 87 heures de formation. Ils incluent des enseignements théoriques sur les marges d'exérèse carcinologique et les techniques de reconstruction, ainsi que des pratiques sur modèles. Les formations abordent également les précautions médicales spécifiques liées à la chirurgie dermatologique.
La pratique de la chirurgie cutanée
Les interventions les plus fréquentes
La chirurgie dermatologique traite principalement les lésions cutanées bénignes et malignes. Les cas les plus fréquents incluent les grains de beauté atypiques, les kystes épidermoïdes inflammatoires et les lipomes situés en zone visible ou gênante.
- Exérèse chirurgicale des kystes et lipomes bénins sous anesthésie locale
- Chirurgie carcinologique des tumeurs cutanées (carcinomes basocellulaires, mélanomes)
- Techniques de suture et de réparation des pertes de substance cutanée
- Prise en charge des grains de beauté atypiques ou en zone à risque
Les interventions courantes incluent l'exérèse de mélanomes avec marges de sécurité. Les chirurgiens traitent aussi les carcinomes basocellulaires, les carcinomes spinocellulaires et les kératoses actiniques. Les grains de beauté suspects ou localisés sur le visage nécessitent une exérèse chirurgicale pour analyse. Les cicatrices post-traumatiques ou post-chirurgicales font aussi partie des indications fréquentes.
Les spécificités de l'exercice chirurgical en dermatologie
Un centre de chirurgie dermatologique s'organise autour d'une salle d'examen et d'un plateau technique adapté. L'équipement inclut un dermatoscope, des instruments chirurgicaux et un système de stérilisation. L'exercice peut se dérouler en cabinet privé ou au sein d'un service de dermatologie hospitalier.
Le parcours patient commence par une consultation pré-opératoire pour évaluer les risques. Le médecin vérifie les antécédents médicaux et les traitements en cours. L'intervention s'effectue sous anesthésie locale après désinfection. Le suivi post-opératoire inclut des soins locaux et un retrait des fils programmé. Des précautions spécifiques concernent le tabagisme, l'arrêt d'antiagrégants et la préparation à l'anesthésie.
La collaboration entre dermatologues et autres spécialistes est importante pour les cas complexes. Les tumeurs cutanées étendues nécessitent l'intervention de chirurgiens plasticiens pour la reconstruction. Les cas oncologiques sont discutés en réunions pluridisciplinaires avec les oncologues et les anatomopathologistes.
La pratique chirurgicale en dermatologie implique des obligations légales strictes. Le médecin doit délivrer une information complète sur les risques et les bénéfices de l'intervention. Le consentement éclairé du patient est obligatoire. Le compte-rendu opératoire doit être rédigé avec soin et archivé dans le dossier médical.
La spécialisation en chirurgie dermatologique exige une formation rigoureuse, des compétences techniques pointues pour traiter lésions cutanées bénignes ou cancers de la peau, et une collaboration pluridisciplinaire. Chirurgie cutanée à Paris ou en centres spécialisés, elle allie expertise médicale et sécurité optimale. Choisir cette voie, c’est garantir des soins précis, transformer la prise en charge dermatologique, et répondre aux besoins urgents de santé publique en oncologie cutanée.
Questions fréquemment posées :
Quel type de docteur consulter pour la peau ?
Le dermatologue est le spécialiste à consulter pour les problèmes de peau, des ongles et du cuir chevelu. Il possède une double compétence en diagnostic cutané et en techniques opératoires.
Quel chirurgien pour enlever un lipome ?
L'ablation des lipomes est le plus souvent réalisée par un chirurgien esthétique, spécialiste des parties molles. Ce professionnel est qualifié pour retirer ces tumeurs bénignes de manière efficace et esthétique.
Est-ce qu'un dermatologue peut enlever un carcinome ?
Oui, un dermatologue peut enlever un carcinome. Le traitement chirurgical est la méthode principale pour traiter les cancers cutanés, consistant à retirer la tumeur avec une marge de sécurité afin de réduire le risque de récidive.
Dans les cas où la fermeture directe n'est pas possible, des options comme la cicatrisation dirigée, la greffe de peau ou le lambeau local peuvent être envisagées. Le choix dépend du type de cancer et de sa localisation.
Où aller pour un problème de peau ?
Pour un problème de peau, il est conseillé de consulter un dermatologue. Ce spécialiste peut diagnostiquer et traiter une variété de conditions cutanées, allant de l'acné à l'eczéma, en passant par les cancers de la peau.
Pour trouver un dermatologue, vous pouvez utiliser des répertoires en ligne tels que Doctolib ou Index Santé. Ces plateformes permettent de rechercher des spécialistes par ville ou région.
Quel est l'hôpital spécialisé en dermatologie ?
L'Hôpital Saint-Louis à Paris est un centre de recours diagnostique, d’enseignement et de recherche clinique en dermatologie. Il est notamment un centre expert en onco-dermatologie et prend en charge un large éventail de pathologies cutanées.
Le Centre International de Dermatologie de l'Hôpital Franco-Britannique (HFB) à Levallois-Perret reçoit des patients enfants et adultes pour diverses consultations relatives aux maladies inflammatoires de la peau, aux tumeurs cutanées et au suivi des naevus.